Slamer contre les violences faites aux femmes

Lundi 5 décembre 2022

Dans le cadre de la Journée des luttes contre les violences faites aux femmes le vendredi 25 novembre 2022, deux classes de 3e du collège Jules-Simon de Vannes ont présenté au public le fruit de leur travail d’écriture.

Trois séances d’atelier d’écriture puis deux séances de création en résidence ont permis aux collégiens d’écrire des textes et de les mettre en voix. Assistés tout du long par l’artiste, poétesse et slameuse Émilie Sciot de la compagnie « Rouge Feu », ils ont mené le projet de bout en bout. Leur spectacle a été joué au BREF à Vannes devant une foule nombreuse. Une restitution a également eu lieu au collège vendredi à 14h30 devant des officiels : Pascal Bolot, Préfet du Morbihan, Laurent Blanes, directeur académique du Morbihan, Maxime Antier, procureur de la République, Hortense Le Pape, maire-adjointe de Vannes. Ils ont chaleureusement félicité les élèves et ont espéré voir plus d’actions de ce type à l’avenir.

« Les élèves se sont produits avec sérieux, talent et sincérité sur le thème des violences faites aux femmes » réagit Laurent Blanes. « Avec force et conviction ils ont décrit de manière très réaliste les cris, les coups et les pleurs, pour mieux dénoncer et inviter à lutter contre ce fléau dans la famille, dans la rue ou au travail. Nul doute que leur génération portera encore plus haut l’idéal d’une société plus respectueuse de chacune et de chacun. »

Un projet fédérateur

Les élèves ont beaucoup apprécié l’expérience : écrire leurs textes, apprendre à porter leur voix, travailler ensemble. « Premièrement, ça changeait de la routine du collège ! » s’exclame Ulysse. Albert confirme : « J’ai trouvé que c’était une expérience intéressante et instructive qui change de nos habitudes quotidiennes au collège. »

L’ambiance de classe a largement bénéficié de ce projet. « Ce qui m’a surprise c’est de voir que notre classe était investie et de voir le rendu à la fin » confie Zoé. « Ce que je retiens de ce projet est tout d’abord le fait que nous avons tous été très respectueux envers les uns les autres et que nous nous sommes entraidés » complète Azeline.

Travailler sur ce sujet sensible leur a permis de prendre conscience des différentes violences auxquelles les femmes sont confrontées au quotidien. « Nous avons tous dû être créatifs en écrivant des textes pour à notre tour sensibiliser les autres » se souvient Albert.

Tous en scène !

Et monter sur scène ? « La représentation a permis que notre travail soit écouté » témoigne Maïwenn. « J’ai été surprise le vendredi soir par le monde qu’il y avait. On ne voyait plus le fond de la salle ! » ajoute Rose. Et Ima poursuit : « Passer devant du public m’a plu. Ce qui m’ a surpris c’est que pratiquement personne ne s’est trompé pour le spectacle ».

Émilie Sciot se sent « fière et ravie d’avoir mené un projet d’envergure, ambitieux et essentiel. Sois douce mon fils, sois fort ma fille. Au fil des séances, des passages sur scène, les jeunes apprivoisent leurs voix, leurs textes, la portée humaine de leurs mots. Une poésie engagée pour un futur qui fait sens entre les hommes et les femmes. Ces actions artistiques sont essentielles et formatrices. Elles nourrissent aussi ma créativité. »

Le mot de la fin sera pour Anastasiia : « En Ukraine j’ai joué dans un petit théâtre scolaire mais cela ne peut pas être comparé à ce qui s’est passé ici. C’était vraiment très excitant mais en même temps intéressant. J’ai appris à travailler encore plus en équipe et harmonieusement. J’ai été surprise que tant de gens soient venus voir et que tant de gens apprécient l’art. Je pense que c’était une très bonne expérience d’acteur qui m’a aidée à apprendre, à me sentir plus calme sur scène et aussi à ne pas être timide et à exprimer mes pensées. »

Un grand bravo à Anne Le Devendec et Isabelle Nicollet, les professeures qui ont porté ce projet et merci à Albert, Zoé, les deux Ulysse, Luce, Shadi, Maïwenn, Alexis, Rose, Hugo, Loïs, Sandrine, Johan, Ima, Victor, Alina, Gaston, Anastasiia et Cybèle pour leur témoignage.

Ce projet a pu se concrétiser grâce à l’aide du Conseil départemental du Morbihan, de Pass Culture et de la Préfecture, qui ont tous participé au financement de cette action artistique et culturelle.

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