Le prix Avenir métiers d’art a pour vocation d’encourager les jeunes en formation aux métiers d’art et met en lumière ces formations professionnelles associées aux valeurs de créativité, d’exigence et de qualité.
La BPGO a accueilli le concours, offrant le cadre prestigieux de son atrium aux 10 candidats venus de toute la Bretagne. À eux tous, ils représentaient les métiers de l’horlogerie, du marchandisage et du staff, répartis en trois catégories selon leur niveau de formation. Le vainqueur de chaque catégorie ira défendre la Bretagne en finale à Paris et pourra bénéficier du réseau de l’INMA.
Chaque candidat présentait une création originale valorisant son sens esthétique et les compétences techniques qu’il a acquises en formation. A l’oral, ils ont expliqué leur démarche, argumenté leurs choix et tenté de convaincre le jury que leur créativité, leur regard et leur intelligence face à la matière méritaient un premier prix.
Le jury, composé de personnalités investies dans les métiers d’art et issues du monde de l’artisanat, de l’enseignement et de l’éducation artistique et culturelle avait deux mots d’ordre : bienveillance et exigence. Il a débattu passionnément pour élire les meilleurs ambassadeurs de la Bretagne au concours national. Une mission difficile, facilitée par la présence d’experts des métiers représentés.
Chaque lauréat recevra un chèque de 150 € de l’INMA, somme que la BPGO vient compléter par une dotation de 500 €. Une belle cagnotte pour préparer son avenir professionnel ! Un prix coup de cœur a également été décerné par les collaborateurs de la BPGO qui sont venus nombreux à la rencontre les jeunes créateurs entre les épreuves.
Les lauréats
Thomas Rafsted, pour Octopus
Après un bac littéraire, Thomas a cherché une voie qui lui permettrait d’exercer un métier manuel tout en conciliant son goût pour l’art, l’histoire, la création et les échanges humains. Il souhaite exercer un métier qui participe à embellir le quotidien des gens. Sa rencontre avec le staff lui a permis de réaliser ces objectifs.
Sa console « Octopus » détourne les codes du mobilier baroque en intégrant une recherche très contemporaine. Destinée à accueillir les hôtes d’une chambre d’hôtel de luxe, elle est dotée d’un éclairage qui leur permettra de se débarrasser de petits objets.
Sa pièce démontre une grande maîtrise de techniques complexes, acquises au lycée Savina à Tréguier où il poursuit ses études en BMA, en alternance avec son entreprise en région parisienne.
Hoël Dassé, pour ChronoUp
Étudiant en brevet des métiers d’art au lycée Jean Jaurès à Rennes, Hoël est convaincu que le monde de l’horlogerie se doit de proposer des créations plus équitables. Il a utilisé la technique de l’upcycling, qui donne à un objet un nouvel usage tout en l’embellissant. À partir d’un vieil appareil photo et d’un mécanisme de réveil Europa, il a créé un garde temps mystérieux. C’est quand on approche l’oeil de l’objectif que l’on peut lire l’heure. Hoël a dû trouver des solutions ingénieuses pour aboutir à un résultat original qui pourrait séduire les collectionneurs amateurs d’objets anciens. Il a décliné son idée jusqu’à la notice qui se déroule dans la pellicule. L’année prochaine, il se spécialisera dans les montres à complications avant d’intégrer un atelier de pendulerie.
Clément Malessard, pour Let’s Play
Déjà lauréat du prix Avenir national en 2019, Clément vient d’achever son diplôme national des métiers d’art et du design au lycée Jean Jaurès. Il souhaite, avec son garde temps, construire un pont entre les mondes virtuels et réels. Il a conçu une montre qui permet aux gamers immergés dans une partie de garder la notion du temps et rester ancré dans la réalité. Un mécanisme déclenche une vibration qui informe le joueur qu’une heure vient de s’écouler. Chaque pièce est décorée à la main par des finitions horlogères et des traitements permettent de mettre en valeur le balancier, le barillet et le pont de sonnerie. Véritable coéquipière du joueur, sa montre prend une allure fantastique la nuit ! Clément ambitionne de créer son propre atelier, mais auparavant il souhaite continuer à se former auprès d’horlogers pour acquérir une parfaite maîtrise ds différentes techniques de décoration et de conception.
Coup de coeur de la BPGO : Maël Moretto, pour Décomptes de fées
Maël nous présente une pendulette discrète et poétique, qui accompagnera le lecteur en s’inscrivant harmonieusement dans sa bibliothèque. Il lui a fallu découper avec beaucoup de délicatesse puis assembler finement quarante feuilles d’acier pour obtenir un objet qui fourmille de personnages de contes. Un projet qui a nécessité de nombreuses heures de conception et de réalisation, ce qui convient tout à fait à ce que Maël a envie de trouver dans sa future profession. Il poursuit ses études en diplôme national des métiers d’art et du design, toujours au lycée Jean Jaurès. Une étape vers son objectif ultime, créer son atelier avec deux amis.
Le jury
- Armelle Roullé, chargée de projets pour les métiers d’art à la DAAC Bretagne, présidente
- Cédric Jaffry, BPGO
- Caroline Klefstad, BPGO
- Patrice Travaillard, artisan coutelier
- Ollivier Savelli, Meilleur ouvrier de France, professeur à l’école Tané de bijouterie joaillerie
- Chloé Orveau, conseillère académique beaux-arts et art contemporain
- Aurélia Leroux, directrice du Campus des métiers et des qualifications d’excellence Éducation artistique et culturelle
Les experts
- Didier Marquet, professeur d’horlogerie au lycée Jean Jaurès
- Christophe Pegne, professeur au lycée La Champagne, expert métier plâtrerie
Saluons le travail et l’engagement des professeurs des lycées professionnels qui ont accompagné leurs élèves jusqu’à ce niveau d’excellence !
Le prix Avenir est proposé par l’Institut national des métiers d’art et soutenu par la Fondation Rémi Cointreau et la Banque Populaire. Les sélections régionales sont organisées par l’académie de Rennes.